Une stratégie digitale qui ignore le terrain perd en efficacité. Appuyez votre communication sur ce que les gens vivent, pas seulement sur ce qu’ils voient en ligne.
On parle beaucoup de stratégie digitale, des formats à tester, de contenu à publier, d’algorithmes à apprivoiser, etc. Mais dans la vraie vie, là où se prennent les décisions, tout ne passe pas par un écran. Dans beaucoup de pays d’Afrique francophone, la relation client se joue ailleurs. Sur un marché. Au téléphone. En boutique. Entre deux conversations. Et une marque qui l’oublie risque de parler… toute seule. Ce n’est pas le digital qu’il faut remettre en cause. C’est l’oubli du terrain. Parce qu’une marque, ici, ça vit en ligne. Mais surtout, ça se vit en dehors.
Quand on prend le temps de sortir du cadre, d’écouter les gens là où ils vivent, là où ils achètent, là où ils parlent, on découvre des choses que les dashboards n’indiquent pas.
Les clients ne parlent pas comme les marques. Et c’est normal. Ils n’utilisent pas les slogans. Ils ne répètent pas les accroches. Ils parlent avec leurs mots. Parfois maladroits, souvent plus justes. Ils disent “ça pique” au lieu de “ce produit est agressif”. Ils parlent d’un service “qui rassure”, pas d’une “offre personnalisée”. Ces expressions, on ne les trouve pas dans les briefs. On les entend dans les conversations. Et ce sont elles qui devraient inspirer vos contenus.
Il y a des choses que les gens ne disent pas sur les réseaux. Par pudeur. Par peur de mal formuler. Ou simplement parce qu’ils n’osent pas poser la question. Et pourtant, ces hésitations sont là. Elles reviennent en boutique, au téléphone, dans les messages vocaux. “Est-ce que ça marche vraiment pour moi ?” “Et si je me trompe ?” “Est-ce que c’est fait pour mon type de peau, pour ma réalité, pour mon budget ?” Ces freins ne sont pas toujours visibles. Mais ils sont réels. Et si vous ne les traitez pas, ils bloquent la décision.
Votre marque n’existe pas que sur les réseaux. Elle vit aussi dans la rue, sur des affiches, sur un flyer, dans une conversation. Parfois, c’est un autocollant sur un congélateur. Parfois, une mention rapide dans une discussion WhatsApp. Ce sont des points de contact simples, mais puissants. Ils donnent du sens à ce que vous publiez en ligne. Ou, s’ils ne sont pas cohérents, ils créent de la confusion.
Il y a des marques qui rassurent tout de suite. D’autres qui créent de la distance. Ce ton, cette ambiance, ça ne se décrète pas dans un tableau stratégique. Ça se ressent sur le terrain. Quand quelqu’un vous dit “j’aime bien comment vous parlez”, c’est un signal. Ce ton, vous devez le garder. Et le faire vivre dans vos contenus. Pas pour faire joli. Pour que les gens se sentent à leur place.
Certaines marques misent tout sur l’esthétique, sur la cohérence visuelle, sur la planification des publications. Mais derrière, il manque l’essentiel : la justesse. Et les conséquences peuvent être lourdes.
● Une marque lisse, mais qui ne touche personne ;
● Des contenus qui sonnent creux, même s’ils sont beaux ;
● Des objections qui ne sont jamais traitées ;
● Des clients qui ne se reconnaissent pas dans le discours ;
● Une communauté qui reste distante, faute de lien réel.
On peut publier tous les jours, avoir une grille parfaite, respecter les tendances… et malgré tout, rater sa cible. Parce qu’à force de parler “en ligne”, on oublie de parler aux gens. Ceux qui vivent autre chose, ailleurs que dans le feed.
Ce n’est pas compliqué. Mais ça demande un peu de présence. Et surtout, de l’écoute.
Passez du temps en boutique. Écoutez les appels. Lisez les retours dans les groupes. Observez les questions qu’on vous pose. Notez les incompréhensions, même celles qui paraissent anodines. Ce sont elles qui vous montrent où il faut ajuster le tir.
Chaque retour client, chaque question récurrente, chaque doute entendu est une opportunité. Une question posée dix fois en boutique mérite un post. Un frein répété encore et encore doit devenir un contenu à part entière. Ce n’est pas une faiblesse. C’est une matière première.
Vos équipes sur le terrain, vos vendeurs, vos partenaires, vos livreurs, vos conseillers… ce sont eux qui entendent les vraies phrases. Ils savent ce qui fait sourire, ce qui dérange, ce qui déclenche l’achat. Laissez-les parler. Ou au minimum, écoutez ce qu’ils entendent.
Si vos clients discutent principalement sur WhatsApp, ne misez pas tout sur des visuels statiques sur Instagram. Si les décisions se prennent après plusieurs échanges, alors créez du contenu qui invite à discuter, pas juste à “liker”. Il faut adapter les formats à la réalité du terrain, pas à ce qui performe ailleurs.
Quand votre communication s’ancre dans la vraie vie, tout devient plus clair. Plus fluide. Plus crédible.
● Vous utilisez un langage que vos clients comprennent ;
● Vous répondez à des préoccupations concrètes ;
● Vous créez du lien, pas juste de l’audience ;
● Vous devenez une marque vivante, ancrée, présente.
Ce n’est plus seulement une vitrine : c’est une voix, une présence, une relation.
En Afrique francophone, on continue de discuter. De recommander à voix haute. De poser des questions à des gens en vrai. On parle. On écoute. On demande l’avis d’un proche avant de cliquer. Un post peut déclencher une curiosité. Mais c’est souvent une discussion qui débloque la décision.
Et dans ce contexte, une marque forte ne sépare pas ses canaux. Elle les aligne. Elle fait en sorte que son discours reste cohérent, qu’on soit sur WhatsApp, en boutique, au téléphone ou en train de lire une publication.
Une marque, ce n’est pas une suite de publications jolies et bien rédigées. Ce n’est pas une campagne millimétrée. C’est une manière d’être présent. Une façon de parler. Une manière de se comporter, d’écouter, de répondre.
Et cette manière d’être, pour rester juste, doit s’appuyer sur ce que vivent les gens. Pas seulement sur ce qu’ils voient.
Alors oui, continuez à investir dans votre stratégie digitale. Mais faites-le en gardant les pieds sur terre. Littéralement.
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